Avec le Rhône qui lui sert de frontière orientale et la Loire qui prend sa source sur les pentes du Mont Gerbier de Jonc, l’Ardèche est à jamais liée à deux des plus grands fleuves de France. Rien de surprenant pour cette région où l’eau tient une place essentielle. En effet, malgré ses paysages parfois arides, l’Ardèche est parcourue par de nombreuses rivières comme le Chassezac, l’Eyrieux et, bien sûr, l’Ardèche. Amies ou ennemies, l’eau et la roche ardéchoises ont fait naître de leurs affrontements des paysages splendides que l’homme est venu agrémenté de ses villages perchés. De gorges calcaires en vallées verdoyantes, ce sont autant de merveilles naturelles qui vous attendent lors de vos vacances en camping en Ardèche.
Un région d’eau et de pierre
Si vous découvrez l’Ardèche par le Sud, vous vous enfoncez aussitôt dans un pays calcaire où l’eau et le temps ont joué les artistes pour sculpter un musée à ciel ouvert dont le joyau est les Gorges de l’Ardèche. cette étroite et profonde entaille dans que la rivière a creusé dans le paysage ardéchois compte en effet parmi les plus beaux paysages de France. Après avoir subi la loi d’un sous-sol de roches dures qui lui dicte son parcours et ses dénivelés de sa source à Aubenas, l’Ardèche prend finalement le dessus et trace sa route à travers le sous-sol calcaire du Sud de l’Ardèche. Au niveau des gorges, elle donne un violent coup de couteau dans la roche, faisant naître par la même occasion de somptueuses statues de pierre blanche aux formes évocatrices : rocher d’Autridge, rocher de la Cathédrale, etc.
Pont d’Arc, porte d’entrée des Gorges de l’Ardèche
Le plus impressionnant, et sans doute le plus emblématique, travail de l’eau s’est fait à l’entrée des gorges, à Vallon Pont d’Arc. La rivière et la roche se sont ici associées pour creuser une arche aux dimensions colossales qui s’ouvre comme une porte sur les Gorges de l’Ardèche. C’est sans nul doute le lieu le plus connu et le plus visité d’Ardèche.
Il existe bien des façons de visiter les Gorges de l’Ardèche. Depuis la route touristique, ponctuée de belvédères, on apprécie déjà la beauté des falaises calcaires, mais c’est toutefois du fond des gorges que l’on profite le mieux de l’impressionnante verticalité de ce site exceptionnel. Et pour cela, rien ne vaut le canoë ou le kayak. La sortie en canoë est d’ailleurs devenue un des grands classiques de tout bon séjour ardéchois. Le nombre de canoë qui fréquentent l’Ardèche flirte avec les 100.000 embarcations annuelles. Autant dire qu’à certaine période l’Ardèche n’est pas sans évoquer un centre commercial un samedi après-midi de solde. Si vous pouvez choisir, les mois de mai et juin demeurent la meilleure période pour descendre l’Ardèche en canoë. Les eaux sont encore suffisamment hautes et l’on échappe à l’affluence estivale.
Le Chassezac et le Bois de Païolive
L’action de l’eau et du temps sur le calcaire a parfois des résultats surprenants. Ainsi, la rivière du Chassezac, affluent de l’Ardèche, s’enfonce dans les paysages minéraux du bois de Païolive. Ici, les formes insolites de la roche évoquent un étrange bestiaire pétrifié avec un ours, un lion, etc. De son côté, le Chassezac dessine des très belles gorges rocheuses qui ne sont pas sans évoquer les Gorges de l’Ardèche. Elles proposent de jolis sentiers de randonnées qui jouent les funambules en haut des falaises.
Quand l’Ardèche rencontre le massif central
Plus au Nord, alors que le climat méditerranéen se teinte de la douceur du Massif Central, la géologie ardéchoise évolue et nous offre de nouveaux paysages. La verticale minéralité des gorges s’adoucit. L’eau et la pierre cessent de lutter et s’associent afin de composer des vallées verdoyantes aux formes rebondies. Ainsi, si elle est moins spectaculaire, la vallée de l’Eyrieux s’est mieux préservée du tourisme de masse que ses voisines du sud de l’Ardèche et possède le charme incomparable de ces petits bouts de France où le temps semble ne pas avoir eu d’emprise. On peut particulièrement y apprécier une spécificité ardéchoise, les terrasses. Pour s’adapter à un relief guère docile, villages et cultures se sont en effet aménagés en terrasses. Au printemps on peut donc y admirer, dans la partie basse, des étendues de pêchers fuchsia qui s’étendent sur les pentes ensoleillées de la vallée. En remontant vers la montagne ardéchoise, la pêche cède sa place à la grande spécialité régionale, la châtaigne. L’Ardèche en est le plus grand producteur France avec 60% des châtaignier sur le territoire national. Il suffit pour s’en assurer de visiter Privas, la capitale du marron glacé.
En suivant l’Eyrieux à travers les champs de châtaigniers, on pénètre dans les reliefs de la montagne ardéchoise où l’activité volcanique a fortement marqué le paysage comme en témoignent les silhouettes des Monts Mézenc et Gerbier de Jonc, étranges mamelons desséchés. Depuis les hauteurs du mont Mézenc, les frères Montgolfier s’élancèrent pour leur premier vol en montgolfière. Le mont Gerbier de Jonc, lui, est célèbre car c’est ici que la Loire prend sa source. Dans une étable située sur son flanc, nombre de touristes viennent boire l’eau de la Loire naissante. Depuis leurs sommets dégarnis, on peut apprécier de très beaux points de vue sur la montagne ardéchoise. L’activité volcanique qui a donné naissance à ces monts, a également provoqué l’apparition du lac d’Issarlès qui bénéficie d’un cadre superbe.
Merveilles souterraines
Si l’œuvre de l’eau est visible en surface, le sous-sol ardéchois recèle également son lot de trésors. L’eau y a en effet creusé des grottes et des avens qui ont valu à la région de devenir un des hauts-lieux de la spéléologie en France. Nul besoin cependant d’aimer se faufiler dans d’étroits boyaux boueux pour profiter du spectacle. Les plus belles de ces grottes sont en effets accessibles au grand public. De toutes, l’Aven d’Orgnac est sans le moindre doute la plus belle et la plus impressionnante. A 130 mètres de la surface, sur 30.000 m² et sous un plafond haut de 50 mètres, se dressent des concrétions de plus de 20 mètres. Le spectacle laisse sans voix. Et dire que suels 3 hectares sur les 32 existants sont aujourd’hui ouverts au public. C’est dire si l’Ardèche n’a pas fini de nous surprendre.
L’homme et la pierre
Si l’action de l’eau sur la roche a donné à l’Ardèche sa physionomie actuelle, l’homme y apporta également sa marque. Et ce depuis la nuit des temps. On considère en effet que les grottes ardéchoises sont fréquentées par les hommes préhistoriques depuis 80.000 ans. Il faut dire que les centaines de cavités qui s’enfoncent dans le sol ardéchois offraient en ces temps parfois difficiles bien des possibilités d’habitations pour ces « hommes des cavernes ». La région est d’ailleurs connue pour ses richesses paléographiques. C’est cependant en 1994 que l’Ardèche s’est imposée comme un des hauts lieux de l’art pariétal avec la mise à jour de la grotte Chauvet. Elle fut visitée pour la première fois par Jean-Marie Chauvet et deux de ses amis, tous passionnés de spéléologie. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre la dimension unique de cette découverte : les peintures rupestres qui habillent les murs de la grotte comptent non seulement parmi les plus anciennes au monde, mais elles impressionnent par la qualité de leur trait, leur diversité et l’incroyable bestiaire qu’elles représentent. Face à l’incroyable valeur scientifique du lieu, l’erreur faite à Lascaux pendant les premières années n’a pas été reproduite ici. Elle ne fut jamais ouverte au public mais un fac-similé de 3000 m² a été inauguré en 2015. Ce dernier est, lui, accessible au public et propose une reproduction de la grotte jusque dans ses moindres détails (humidité, odeurs, températures, etc.). Si la préhistoire vous passionne, vous pouvez prolonger la visite de la grotte avec celle de la cité de la préhistoire à Orgnac.
Alors que la préhistoire cède sa place à l’Histoire, la présence humaine s’affirme en Ardèche. Les dolmens en sont la preuve. Ainsi, n’en déplaise aux Bretons, l’Ardèche est le département de France qui compte le plus de dolmens. Ils sont toutefois plus épars et il n’y a pas d’alignement mégalithique comme celui de Carnac.
Si les grottes, le climat et le caractère escarpé de l’Ardèche semblaient parfaitement convenir à la vie de nos lointains ancêtres, il n’en est plus de même à l’orée du Moyen-Age. Le développement des villes et d’une agriculture impose aux hommes de quitter le relief pour descendre dans les vallées. Les vallées ardéchoises s’animent alors qu gré des villages de pierre blanche qui se perchent sur les collines ou se blottissent le long des rivières. Leurs ruelles, bordées de maisons aux toits de lauze ou de chaume et aux balcons fleuris, nous racontent l’histoire d’une Ardèche rurale et pleine d’authenticité. Vingt et un parmi les plus beaux (Chalençon, Beauchastel, Antraigues, etc.) se sont d’ailleurs regroupés sous l’appellation « villages de caractère ». De tous ces villages, certains méritent tout particulièrement d’être visités. Balazuc, notamment, mérite le détour. Ce village est construit à flanc de paroi au dessus de l’Ardèche.
L’homme a également laissé sa trace dans la pierre des monuments qui ont traversé les temps. On trouve notamment, dans le Nord du département et dans le Vivarais, nombre d’églises romanes qui sont autant de trésors d’architecture médiévale qui s’intègrent à merveille dans les paysages ardéchois. Tout comme les châteaux qui s’égrènent de ça et de là, telle la citadelle de Largentière qui veille sur la ville fortifiée ou la forteresse de Crussol qui domine le Rhône du haut de ses 230 mètres.
Profitez-donc de votre séjour en camping en Ardèche pour en découvrir toutes les facettes.
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